Un jour d'été où elle s'ennuie un peu, la narratrice questionne sa maman sur le métier qu'elle exerçait avoir d'avoir ses quatre enfants. Après avoir réfléchi quelques instants, sa mère frotte ses mains sur son tablier et, le visage éclairé par un soleil invisible, elle entreprend de lui réciter ##Le pélican##, d'Alfred de Musset. La fillette est subjuguée par cette maman-surprise, une maman magicienne, qui a le pouvoir de dessiner des paysages et de faire voler les oiseaux avec sa seule voix. Dans les jours qui suivent, l'héroïne apprend par coeur ce poème "grave et cruel, mais tellement beau à la fois", qui se solde par la mort du volatile blessé. Un poème qui trouve un écho particulier dans sa vie à la fin des vacances, alors que sa maman décède du cancer. La peine est immense et foudroyante pour la fillette de dix ans, qui regrette par ailleurs que la défunte se soit envolée sans lui révéler l'auteur et le titre du poème qu'elle aime tant. Ce dernier lui livrera cependant tous ses secrets, bien des années plus tard, lorsqu'elle s'inscrira en littérature à l'université…